Cette partie comprend des chants relatifs à certaines étapes de la cérémonie de mariage chez les Ait Bouguemmez.
Chants « asnimmer » d’ Ait Bouguemmez traduits par Aicha Aitberri, Ouafae Nciri et Mohamed Bahi.Ocadd: Toute reproduction intégrale ou partielle de la présente publication ( chants, textes) est interdite sans l’autorisation préalable de l’association Ocadd
La scène se passe dans le domicile parental de la mariée. La cérémonie du henné commence. L’assistance attend l’arrivée de la mariée . Les femmes entonnent ces incantations. A tour de rôle, on fait l’interprète de la mariée, de la mère et du père.
- Au nom de Dieu le miséricordieux
- Aux saints, j’implore la bénédiction
- C’est pour cette nuit que j’ai besoin de toi, ma mère
- C’est pour cette nuit que j’ai besoin de toi, mon père
- Oui, cette nuit est la tienne ma fille ;
- Cette nuit est pour toi exceptionnelle.
- C’est pour cette nuit que j’ai installé le métier à tisser.
- C’est pour cette nuit, que j’ai tant labouré ;
- C’est pour cette nuit que j’ai baratté le lait.
- En prévision de ce grand jour, J’ai labouré champs et prés.
Les chants qui accompagnent l’application du henné, sont des prières, un dialogue entre la mariée et les personnes présentes, une description des actes effectués.
- Au nom de Dieu, que Dieu nous protège !
- Souhaitons à la mariée d’être heureuse !
- Au nom de Dieu ! Que Dieu me protège
- Au nom de Dieu ! que Dieu m’exhausse !
- Laquelle d’entre nous aura l’honneur de teindre les mains de la mariée ?
- De mes doigts , je t’appliquerai du henné
- Du henné, je t’en appliquerai avec générosité.
- Alors tends ta main, ma fille, tends ta main
- Par ce geste, je reproduis le geste de Fatima Zohra, fille du prophète.
- Par ce geste, ce henné te procure charme et beauté
- Que tes oncles soient tous invités !
- Que tes tantes soient toutes invitées !
- Que tes voisins soient tous présents là !
Après la cérémonie du henné qui est un moment solennel, vient le moment du départ qui est lui très émouvant et obéit à un cérémonial. Les larmes sont toujours au rendez-vous.
- Adieu, père je dois m’en aller
- Viens me dire au revoir, je dois m’envoler
- La vie avec vous arrive à son terme, je dois m’en aller
- C’est mon bien aimé qui m’enlève, je dois m’en aller.
C’est dans une ambiance festive que la mariée juchée sur sa monture est ramenée chez son mari. Aux chants se mêlent des jeux, des scènes de rapt…Ainsi les chants s’adressent à la mariée pour la réconforter, au marié pour mettre en valeur la mariée..
- Jeune fille, tu n’as pas à pleurer
- Seule celle dont les frères sont défaillants peut se lamenter.
- Ô ma fille, c’est vers ta demeure que tu t’en vas
- Ô ma fille, que Dieu te protège
- Viens voir ce que je t’ai ramené !
- C’est ce dont tu rêvais, que je t’ai ramené !
- Je t’ai ramené une belle gorge épanouie !
L’arrivée du cortège chez le mari
- Aux habitants de ces lieux, nous demandons l’hospitalité.
- A l’hôte de Dieu, nous souhaitons la bienvenue.
- Donnez nous un agneau et le mauvais sort sera conjuré
- Notre mariée et l’entreprise seront ainsi protégées.
- libérez nous le passage, grande famille !
- Le voici libéré et pour vous étendues les soieries
- Princes, aidez notre princesse à mettre pied à terre
- Avec plaisir, nous recevons les personnes qui nous sont chères.
- Au nom de Dieu le miséricordieux
- Aux saints, j’implore la bénédiction
- C’est pour cette nuit que j’ai besoin de toi, ma mère
- C’est pour cette nuit que j’ai besoin de toi, mon père
- Oui, cette nuit est la tienne ma fille ;
- Cette nuit est pour toi exceptionnelle.
- C’est pour cette nuit que j’ai installé le métier à tisser.
- C’est pour cette nuit, que j’ai tant labouré ;
- C’est pour cette nuit que j’ai baratté le lait.
- En prévision de ce grand jour, J’ai labouré champs et prés.
La mariée entre dans la demeure maritale. Près qu’on a invité la mariée à s’installer, on interpelle le mari.
- Mariée, installe-toi, enlève tes chaussures !
- A présent, tu es dans ta propre demeure.
- Ô marié, maintenant que tu m’as bien admirée, montre-toi.
- Si tu n’es pas satisfait, je suis prête à rebrousser le chemin.
Les prières et les craintes qui ont accompagné la mariée sont exprimées dans ces chants
- Que la bénédiction divine soit sur nous
- Seigneur, je t’implore. Que tous mes vœux soient exaucés !
- Pour commencer, rien ne vaut l’invocation du prophète.
- Mon Dieu que je ne sois pas renvoyée, ni mal traitée !
- Si je dois peiner, que ce soit en escaladant les monts de la Mecque) !
- Même si j’ai le pied dans l’étrier et que sur une selle, je parade , je me languirai de toi toujours.
- Dans la nuit de ma tombe, enseveli sous les pierres, seule ta miséricorde, Seigneur, me sera de secours .
- Que les chevaux et les garçons t’accompagnent ;
- et que mère tu deviennes de si tôt.
- Ô mariée, tu es admirable telle une brassée de safran ;
- Ta mère est attirante tel un bouquet de fleurs
Dans le rituel du mariage, en cortège de femmes, après la nuit de noces, la jeune femme doit effectuer une visite à la source où elle va puiser l’eau, symbole de vie, de fertilité et d’opulence. Elle lui apporte des offrandes.
- Ô maitre de la cérémonie, souhaitez-nous la bienvenue
- Nous ne sommes là que pour partager ce moment heureux .
- Ô mère de la mariée, donne-nous de l’encens
- Espérons que tu n’as pas oublié de t’en acheter au marché.
- Que Dieu bénisse tout ce que nous entreprenons ;
- A l’ombre, sous l’aile de Dieu, nous nous plaçons.
- Ô source, nous te faisons des offrandes
- Ainsi, des forces maléfiques nous serons épargnés
- Ô brebis de la source, faites dans la promptitude !
- Vos béliers qui s’empressent risquent de s’égarer.
- Tapis du marié, nous t’avons bien foulé
- Par la prompte naissance d’un garçon, nous souhaitons, de nouveau, te fouler.
- Jeune fille, tu n’as pas à pleurer
- Seule celle dont les frères sont défaillants peut se lamenter.
- Ô ma fille, c’est vers ta demeure que tu t’en vas
- Ô ma fille, que Dieu te protège
- Viens voir ce que je t’ai ramené !
- C’est ce dont tu rêvais, que je t’ai ramené !
- Je t’ai ramené une belle gorge épanouie !
Dans le rituel du mariage, en cortège de femmes, après la nuit de noces, la jeune femme doit effectuer une visite à la source où elle va puiser l’eau, symbole de vie, de fertilité et d’opulence. Elle lui apporte des offrandes.
- Ô maitre de la cérémonie, souhaitez-nous la bienvenue
- Nous ne sommes là que pour partager ce moment heureux .
- Ô mère de la mariée, donne-nous de l’encens
- Espérons que tu n’as pas oublié de t’en acheter au marché.
- Que Dieu bénisse tout ce que nous entreprenons ;
- A l’ombre, sous l’aile de Dieu, nous nous plaçons.
- Ô source, nous te faisons des offrandes
- Ainsi, des forces maléfiques nous serons épargnés
- Ô brebis de la source, faites dans la promptitude !
- Vos béliers qui s’empressent risquent de s’égarer.
- Tapis du marié, nous t’avons bien foulé
- Par la prompte naissance d’un garçon, nous souhaitons, de nouveau, te fouler.
- Jeune fille, tu n’as pas à pleurer
- Seule celle dont les frères sont défaillants peut se lamenter.
- Ô ma fille, c’est vers ta demeure que tu t’en vas
- Ô ma fille, que Dieu te protège
- Viens voir ce que je t’ai ramené !
- C’est ce dont tu rêvais, que je t’ai ramené !
- Je t’ai ramené une belle gorge épanouie !