Dans le cadre du partenariat avec l’association française « conte de ci, conte de là », l’association OCADD a collecté dix contes dans la région Tadla/Azilal. Aicha Aitberri, Oufae Nciri et Mohamed Bahi les ont traduits en français et ont élaboré des fiches pédagogiques pour aider les enseignants à les exploiter à des fins didactiques et éducatives. Ces contes ont été expérimentés dans quatre écoles de la ville de Béni-Mellal. Illustrés par Hamid Diani , ils ont été ensuite enregistrés en arabe et en français par trois conteurs professionnels, Bahija Benbarka, Hamid Zine et Mustapha Ghanim. L’enregistrement Son a été assuré par Nizar Barakat.
La dernière étape de ce projet est l’expérimentation en classe
L’objectif est de voir l’impact de l’introduction du conte en classe et de vérifier dans quelle mesure les pistes d’exploitation proposées sont pertinentes. Nous avons opté pour le cycle primaire. C’est ainsi que nous avons choisi deux classes du secteur public et deux du secteur privé pour y effectuer des leçons d’expérimentation :
es écoles publiques sont :
1– l’école Imam Chafii niveau CM2 ; Prof : Aicha El Handaoui Le 24/05/2011
2- L’école Essawmaâ ; Niveau CM2 ; Prof : Bouhamia Atik Le 28/05/2011
Les écoles privées sont :
1- L’école Safir El Qalam, Niveau CM2 ; Prof : Amina Kerouani Le 25/05/2011
2- L’école Imam Ghazali : Niveau CME ; Prof : Meryeme El Oatik Le 26/05/2011
Pour lire ou écouter les contes, consulter les fiches pédagogiques, voir site : www.conte-moi.net
Pour plus d’information :collecte
L’exploitation des contes en classe nous a permis de mesurer le grand écart de niveau en français entre le secteur privé et le secteur public. Dans le privé, bien que plus jeunes, les élèves sont très à l’aise dans la langue française qu’ils manient bien. C’est pourquoi, la compréhension n’a posé aucun problème et le conte a pu être analysé dans sa structure, ses spécificités, les valeurs temporelles et aspectuelles des verbes, les champs lexicaux… Outre cela, la participation de tous les élèves est active et leur apport très riche. L’exploitation du conte qui a intéressé le groupe classe a abouti à des proverbes dans la langue maternelle qui illustrent la morale du conte. Par ailleurs, des élèves n’ont pas hésité à prendre la parole pour commenter ou pour conter à leur tour.
Il est à noter que l’administration et les enseignants ont apprécié l’idée et ont exprimé le vœu de voir ce genre d’expérience se renouveler. Des projets concernant la collecte des contes, les séances de contage ont émergé suite à cela.
En ce qui concerne les établissements publics, le niveau des élèves et à la fois bas et hétérogène. C’est pourquoi les professeurs ont eu recours à des explications préalables nécessaires à l’appréhension d’un conte telles que la définition d’un conte, ses caractéristiques… Ce qui a permis aux élèves de Ll’IMAM Chafiî de bien comprendre, de participer et de tirer un plaisir de cette lecture. A l’école Soumaâ où le niveau des élèves en français est jugé très bas, le professeur a estimé nécessaire une préparation du conte choisi à la maison. Malgré cela, la participation du groupe classe est très limitée et l’explication s’est presque limitée aux faits linguistiques et à l’appréhension globale de l’histoire. Ce qui ne les a pas empêchés d’apprécier le récit.
A la fin de chaque séance, nous avons jugé intéressant de conclure par la projection d’un conte chanté et illustré reprenant à peu près la même histoire.